Rien ne prédestinait Mohamed Amine Benhachem à vivre une telle fin de saison.
Après une année remarquable à la tête du RCAZ, l’entraîneur marocain se retrouve, contre toute attente, propulsé sur le banc du Wydad de Casablanca, prêt à mener le club vers l’un des plus grands rendez-vous de son histoire : la Coupe du Monde des Clubs, prévue en 2025 aux États-Unis.
L’entraîneur marocain a mené une saison solide avec le RCAZ, en classant le club parmi les premières places du tableau de la Botola Pro. Mais malgré les résultats satisfaisants, une divergence de visions et d’objectifs avec la direction a conduit à une séparation à l’amiable avant la fin de saison.
D’autre part, Benhachem n’était pas destiné à rester loin du terrain très longtemps.
À Casablanca, il y’avait le Wydad qui traversait une période difficile, après une série de résultats décevants en championnat et une élimination amère en Coupe du Trône, d’où la frustration du public a grondé.
Les supporters, ont perdu à la fois confiance et patience , et sur le banc, l’entraîneur sud-africain Rulani Mokwena ne parvenait pas à redresser la barre.
La défaite en Coupe du Trône et les résultats irréguliers en championnat ont épuisé la patience des supporters wydadis. Et sous la pression sportive et populaire des supporters du WAC , la direction du club a décidé de mettre fin au contrat de Mokwena avant la fin de la saison.
L’entraîneur sud-africain, qui avait pour ambition de diriger le Wydad lors de la Coupe du Monde des Clubs et rêvait d’y affronter Pep Guardiola et Manchester City, quitte donc le club à quelques mois du tournoi.
Le destin en décidera autrement : le tirage au sort placera bel et bien le WAC face au Manchester, mais c’est Benhachem qui sera sur le banc pour ce choc.
Trois matchs, trois victoires, dont une face à l’AS FAR. Un regain d’énergie et une cohésion retrouvée …
Le Wydad termine la saison à la troisième place, et le public retrouve le sourire. Et suite au changement positif, le nom de Benhachem etait revenu dans les travées du Complexe Mohamed Benjelloun, avec insistance.
En réunion, la direction du club a pris la semaine dernière la décision de lui confier officiellement les rênes de l’équipe, pour la saison prochaine et pour la Coupe du Monde des Clubs.
Ironie du sort, le tirage au sort du tournoi place le WAC face à Manchester City de Pep Guardiola , l’adversaire rêvé de Mokwena. Le rêve du Sud-Africain sera donc vécu par un autre.
Benhachem, ne s’attarde pas sur ce clin d’œil du destin. Il a déjà les yeux rivés sur l’avenir. Sur le terrain, les entraînements s’enchaînent entre le complexe et la plage selon la page officielle du club, dans une ambiance studieuse mais empreinte de camaraderie et de motivation.
À 52 ans, Mohamed Amine Benhachem vit l’un des moments les plus forts de sa carrière. Récompensé pour sa rigueur, son engagement et sa capacité à fédérer, il prend les commandes de l’un des plus grands clubs du continent à la veille d’un défi mondial.
De leur part , les supporters espèrent revivre l’émotion de 2022 avec walid Regragui , et de sa part, Mohamed Amine Benhachem, le défi est immense, mais la passion et la détermination sont déjà au rendez-vous.